Cette nouvelle tendance s’explique par de nombreuses raisons. Pour certaines personnes, limiter ou cesser complètement sa consommation d’alcool est un mode de vie, adopté par conviction religieuse, à cause d’une expérience passée liée à l’alcoolisme, ou encore pour des raisons budgétaires, à l’heure où le coût de la vie explose partout. Mais la santé est souvent le principal motif qui pousse à ne pas boire. De l’insuffisance hépatique au cancer en passant par la maladie rénale chronique, la liste des problèmes médicaux liés à la consommation d’alcool est vertigineuse.
Pendant la pandémie, vivre plus sainement est devenu une priorité pour beaucoup de gens. Éliminer une boisson calorique, mais quasiment dépourvue de valeur nutritionnelle était une évidence pour ces personnes devenues attentives à leur condition physique. D’autant plus en cette période où l’alcool avait perdu l’essentiel de son intérêt en tant que lubrifiant social, puisque les bars et les boîtes de nuit étaient fermés.
Pour d’autres, arrêter l’alcool peut être un choix temporaire pendant la grossesse ou l’allaitement, durant certains traitements ou quand on est conducteur désigné d’une soirée entre amis. Les défis d’abstinence, comme le « Sober October » et le « Dry January », connaissent aussi un succès croissant. Parfois, boire de manière plus raisonnée passe par le choix de boissons moins titrées plutôt que par la réduction des quantités consommées. Dans l’étude mentionnée plus haut, 23 % des jeunes d’Europe occidentale exprimaient leur intérêt pour les boissons à faible teneur en alcool.