Les spécialités de Noël d’Europe du Sud

À Noël, produits régionaux et recettes ancestrales sont à l’honneur sur les tables familiales et dans les restaurants de toute l’Europe du Sud. En France, en Italie et en Espagne, la nourriture est au cœur des fêtes. Souvent empreints de symbolique religieuse, ces somptueux repas sont l’occasion de se retrouver entre proches pour partager la magie de cette période de l’année.

Principal repas des fêtes de fin d’année en France, le Réveillon est ainsi nommé parce qu’il se déroule après la messe de minuit, durant les toutes premières heures du jour de Noël. Un festin pour lequel il est de coutume de ne pas regarder à la dépense ni ménager ses efforts. Les réjouissances commencent par des entrées d’exception, telles que des blinis au caviar, du foie gras ou des coquilles Saint-Jacques à la crème et à l’estragon. Qu’il s’agisse d’huîtres ou de homard entier, les fruits de mer occupent une place importante dans le repas de Noël, bien que le plat principal soit généralement réservé à la dinde ou au chapon farci accompagné de marrons.

En Provence, la tradition des 13 desserts symbolise Jésus et ses apôtres. Si les desserts servis peuvent varier, les classiques locaux sont les figues fourrées à la noisette, les dates, les fruits frais et la pompe à huile, une brioche à l’huile d’olive tartinée de confiture de raisin. La bûche de Noël est appréciée dans tout le pays et le repas s’arrose souvent de champagne.

Les Espagnols partagent aussi leur principal repas des fêtes de fin d’année à la veille de Noël. Celui-ci s’ouvre sur un somptueux assortiment de tapas de fruits de mer, fromages et charcuteries locaux. Le premier plat qui suit l’entrée varie d’une région à l’autre. La tradition catalane veut que l’on déguste la

escudella de Nadal, ragoût composé de plusieurs viandes, légumes et grandes pâtes de type coquilles, tandis que les habitants de Castille-et-León savourent une soupe de truite. L’agneau rôti et le cochinillo (cochon de lait) sont souvent choisis comme plat principal.

En dessert, on déguste un assortiment de douceurs où le turrón, le nougat espagnol, ne manque jamais à l’appel. Servi le 6 janvier pour l’Épiphanie, le gâteau des rois est, comme dans le sud de la France, un incontournable des fêtes de fin d’années. Appelé ici roscón de reyes, il est garni de fruits confits et de fruits secs, et fourré de crème fouettée où l’on cache le petit Jésus de porcelaine porte-bonheur.

En Italie, les fêtes de fin d’année commencent le 8 décembre, avec la fête de l’Immaculée Conception, pour continuer jusqu’à l’Épiphanie, le 6 janvier. La veille de Noël, les familles partagent la

Vigilia, un grand repas composé de sept plats de fruits de mer allant du baccalà (morue salée) à la frittura di paranza (friture de petits poissons). Le festin servi le jour de Noël se compose quant à lui d’un délicieux assortiment d’antipasti faits maison, suivi d’un plat de pâtes régional et d’une viande en plat principal, généralement du bœuf braisé ou du veau rôti.

En Italie, Noël est surtout l’occasion de déguster des douceurs comme le célèbre panettone, brioche fourrée aux fruits confits et raisins secs, mais aussi les biscotti aux amandes, le torrone, cousin du nougat, ou la pâte fondante et dorée du pandoro.